Alfred Dreyfus. Vérité et justice

Près de vingt ans après sa première exposition consacrée à Alfred Dreyfus, le mahJ revient sur « l’Affaire » pour rappeler les grandes étapes de ce moment crucial de l’histoire de France, dont une des nombreuses conséquences fut la loi de séparation des Églises et de l’État. L'exposition révèle le combat acharné de Dreyfus pour faire éclater …

Près de vingt ans après sa première exposition consacrée à Alfred Dreyfus, le mahJ revient sur « l’Affaire » pour rappeler les grandes étapes de ce moment crucial de l’histoire de France, dont une des nombreuses conséquences fut la loi de séparation des Églises et de l’État.

L’exposition révèle le combat acharné de Dreyfus pour faire éclater la vérité, corrigeant l’image d’un homme spectateur de la machination qui le conduisit à passer plus de quatre années à l’île du Diable et encore sept à lutter pour sa réhabilitation.

Rassemblant près de 250 documents d’archives, photographies, extraits de films et une soixantaine d’œuvres d’art – de Jacques-Émile Blanche, Gustave Caillebotte, Eugène Carrière, Émile Gallé, Maximilien Luce, Camille Pissarro, Félix Vallotton ou Édouard Vuillard –, l’exposition raconte l’Affaire « avec » Dreyfus, en le replaçant au centre du propos. Cette approche nouvelle corrige l’image d’un Dreyfus effacé. Elle révèle un inlassable combattant de la vérité, auteur de multiples écrits, dont de nombreux inédits récemment sortis de l’oubli.

Alfred Dreyfus naît en 1859 dans une famille alsacienne marquée par la défaite de 1871 et l’annexion de l’Alsace-Moselle. Fervent patriote, polytechnicien, il mène une brillante carrière militaire qui sera brisée en 1894 : injustement accusé de haute trahison au profit de l’Allemagne, il est condamné par un conseil de guerre, dégradé et déporté en Guyane.

L’exposition démonte la machination ourdie par l’état-major et illustre le virulent antisémitisme qui s’exprime en cette fin de XIXe siècle. Grâce aux nombreuses œuvres présentées, elle replace l’Affaire dans la « Belle Époque », dont elle éclaire des aspects moins connus : la diversité des réactions juives, la « naissance » des intellectuels et la riposte à l’antisémitisme. L’affaire Dreyfus avait également révélé le rôle de l’Église catholique dans la manipulation de l’opinion publique et des institutions, renforçant ainsi les arguments en faveur de la séparation de l’Église et de l’État en 1905. Quant à Alfred Dreyfus, gracié en 1899, il est réhabilité en 1906, mais ne sera pas réintégré au grade auquel il aurait légitimement pu prétendre.

Cent-trente ans après son déclenchement, l’exposition permet d’appréhender l’actualité persistante de l’Affaire, dans un contexte de regain de l’antisémitisme, alors que l’innocence d’Alfred Dreyfus fait encore l’objet de polémiques complotistes.

Cette exposition, qui a reçu le soutien exceptionnel du musée d’Orsay, s’appuie sur le riche fonds Dreyfus du mahJ, sur des prêts d’institutions – Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, musées de l’Armée, du Barreau de Paris, Carnavalet, de l’École de Nancy, Maison Zola-Musée Dreyfus à Medan – ainsi que de collections particulières.

En complément des activités destinées au public individuel, le mahJ propose des dispositifs et des médiations accessibles aux visiteurs en situation de handicaps visuels et auditifs dans l’exposition.

Date : Du jeudi 03 juillet 2025 au dimanche 31 août 2025 :
samedi, dimanche
de 10h00 à 18h00
mardi, mercredi, jeudi, vendredi
de 11h00 à 18h00
Du jeudi 13 mars 2025 au mercredi 02 juillet 2025 :
samedi, dimanche
de 10h00 à 19h00
mercredi
de 11h00 à 21h00
mardi, jeudi, vendredi
de 11h00 à 18h00

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (mahJ)
71 rue du Temple
75003 Paris

 

Credit image : © Droits réservés

 

teamylangg@gmail.com

teamylangg@gmail.com

What to read next...

Give peace a chance

Give peace a chance : Julie Ann Anzilotti et les élèves de l’école d’art dramatique Paolo Grassi à Milan

« Peace and dance ! » Dans le havre de verdure du sublime jardin de l’Institut Culturel Italien, quatorze danseurs s’unissent pour danser la paix. C’est à la chorégraphe italienne Julie Ann Anzilotti que l’on doit ce chant d’amour, véritable baume au cœur alors qu’autour de nous, le monde s’embrase. Sur scène, les jeunes interprètes du cours de …

Plus loin, ou c’est trop tard + Hurlevent

PLUS LOIN, OU C’EST TROP TARD - A mi-chemin entre la performance et la danse, CIE Les jambes qui doutent nous transmettent le goût du mouvement en nous contant l’histoire d’une femme pleine d'âge et de bagages qui arrive sur scène pour démêler les fils de son histoire : la métamorphose d'un personnage qui se dévoile, …

Stage de danses d’Afrique du Nord avec la cie Kif-Kif Bledi

Participez à la parade Multitude avec la compagnie Kif-Kif Bledi ! Découvrez les danses du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, ainsi que des fusions avec des danses hip-hop et club telles que la house dance et le waacking.La compagnie Kif-Kif Bledi promeut une ouverture sur les danses issues des traditions d’Afrique du Nord. L’approche est à la …

Pick A Piper

Cette soirée plaira aux fans de… Caribou, Panda Bear & Darkside PICK A PIPER (22h00)(Electro psych - Tni Angel Records - Toronto, CAN)Pick a Piper est un projet électronique live basé à Toronto avec le producteur/batteur Brad Weber et la chanteuse Sophia Alexandra. Le spectacle comprend des tambours énergiques en direct, des synthés et des …

Julie Erikssen en concert au 38Riv Jazz Club

Jazz scandinave et new-yorkais, compositions, standards — "Auteure, compositrice, musicienne et chanteuse intense, (…), la jeune femme possède un instinct très sûr pour ce qui touche et saura émouvoir." Télérama Vocaliste virtuose, multi-instrumentiste, improvisatrice, sound designer et auteure-compositrice d'exception, Julie Erikssen n’est pas seulement l’une des artistes de jazz les plus brillantes de sa génération, …

Comments

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *